La référence au studiolo italien, petit atelier/cabinet d’étude confiné, permet ici de décliner, sur une surface tout à l’inverse très ouverte et déployée puisqu’il s’agit de trois murs peints, le mouvement et son opposé dans une sorte de triptyque dont les fonds aux couleurs primaires sont successivement rouge, jaune puis bleu.
Le transfert ou l’inversion de l’image peinte et de son négatif délimité par la ligne directement inscrite au tube sur le mur va se charger de mémoire : les empreintes successives de matière et les retournements finissent par constituer une somme de traces reportées, ou rapportées comme des souvenirs ou des reliquats du geste premier dans la peinture pariétale.
Christian Bonnefoi